Mérignac, sous l'occupation.
© ville de Mérignac - 9/9/1994


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     Aucun document, aucun témoignage n'ont pu être trouvés sur des actes caractérisés de collaboration ou d'adhésion notoire aux organismes créés par le régime de Vichy et qui auraient été accomplis à Mérignac. Cependant, dans cette ville, l'Occupation secréta ses poisons: une femme, à Arlac, dénonça son mari aux Allemands pour un fusil caché. Le maire, averti, fit prévenir l'intéressé qui échappa à l'arrestation. Une autre, à Capeyron, fit la même chose; l'intéressé ne put être prévenu à temps et fut arrêté. D'autres Mérignacais furent aussi dénoncés pour outrages à l'Armée allemande, pour activités communistes, pour activités dans la Résistance.

Au milieu de tout cela, des Mérignacais s'engagèrent dans des activités de combat et de résistance. Les informations sont maigres et demanderaient de plus amples vérifications. Pour cause d'activités clandestines antérieures au 6 juin 1944, bien des faits n'ont été portés en public que par des documents établis après la guerre qui varièrent dans leurs affirmations avec le temps qui passe et par des témoignages d'autant plus vagues qu'ils furent tardifs. Le recensement présenté ici ne peut être considéré ni comme exhaustif, ni comme parfaitement exact.

Nous ignorons si des Mérignacais, répondant aux premiers appels du général de Gaulle, rejoignirent Londres, les forces de la France libre et les territoires d'outre-mer sous leur contrôle dès 1940 et dans les deux années suivantes.

Des Mérignacais, prisonniers de guerre évadés des stalags, firent un court passage dans la ville avant de trouver un refuge précaire dans la zone dite libre jusqu'en 1942.

Le débarquement des Alliés en Afrique du Nord en novembre 1942, le ralliement à la France combattante des territoires français d'Afrique, l'instauration en métropole du S.T.O. en 1943 fournirent volontairement ou involontairement des combattants à la guerre sur les terrains d'opérations extérieures et leur cortège de morts et de disparus. Du 13 octobre au 27 novembre 1944, cinq avis de décès furent reçus en mairie pour Paul Deyris, mort au Maroc le 11 février 1943, pour Francis Giudicelli, matelot-gabier, disparu en mer (Côtes occidentales d'Afrique) le 26 mars 1943 à bord du patrouilleur "Sergent-Gouarné", pour Jean-Henri Robinson, matelot-mécanicien, fils d'un ancien soldat américain de la Guerre de 14 établi à Grand-Louis, mort à Dakar le 9 juillet 1943, pour Robert Dedieu, mort à Alger le 29 novembre 1943, pour Robert Portaix, ex-prisonnier de guerre évadé, engagé, mort à Tivoli (campagne d'Italie) le 6 juin 1944.