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Arrivées dans la soirée du
22 juin 1940 aux portes de Royan les troupes allemandes se déversèrent sur la Gironde. Le
cessez-le-feu intervenant le 25 juin à zéro heure laissait toute liberté à l'invasion. Le 30
juin, les allemands entraient dans Bordeaux abandonné par le maréchal la veille, dans
l'après-midi.
L'occupation commençait provoquant dans chaque foyer de nouvelles contraintes, de
nouvelles peurs. Chacun connu le rationnement, la pénurie d'aliments, de bois, de charbon et de
matières premières. La restriction des libertés se fit de plus en plus oppressante. La Charte
de l'occupation, proclamation allemande du 20 juin 1940, mettait les choses au point. Hormis les
actes de violence et de sabotage, sévèrement punis, étaient passibles du tribunal de guerre:
1°) toute assistance prêtée à des militaires non allemands,
2°) toute aide à des civils essayant de s'enfuir,
3°) toute transmissions de renseignements,
4°) tous rapports avec les prisonniers,
5°) toute offense à l'armée allemande et à ses chefs,
6°) les attroupements de rues, les distributions de tracts, l'organisation
d'assemblées politiques et de manifestations non approuvées.
Certains acceptèrent le joug, d'autres le refusèrent; le vie de tous les jours se compliqua
laissant place à la chronique. La Résistance s'organisa. Les services secrets français, anglais,
américains, mêmes polonais, implantèrent des réseaux en Gironde; les Mouvements nationaux se
retrouvèrent dans le SUD-OUEST; des groupes se formèrent, disparurent. La plupart connurent une
vie éphémère. Traqués par les polices allemandes et françaises, soumis à la délation ou à la
vengeance, ils payèrent un lourd tribut au martyrologe de la France libre, proposant une longue
liste de patronyme à la viographie des communes et au baptême des rues.
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