A.S. Gironde |
Plan de site. |
Groupes homologués |
Historique Tableaux |
Historique détaillé |
Tableau nominatif |
HISTORIQUE SUCCINCT
Fin août 1940, le Commandant Léo PAIL1ERE, venant d'être démobilisé et d'un commun accord avec le Commandant Jean
Duboué
préparent
ensemble une organisation de résistance contre l'ennemi. Jean Duboué qui accepte est chargé de recruter des hommes ayant conservé
le sens national et capables d'accomplir des missions périlleuses.
Un groupement est constitué, il comprend : 8 Officiers, 6 Sous-Officiers, 22 Troupe
Période du 1.1.1941 au 18.8.1941
Dès ce moment, différents P.C. et boites postales furent organisés- 83, quai des Chartrons (Jean
Duboué) , 84 quai des Chartrons
(Léo Paillère) ; quelques armes françaises furent récupérées (fusils, pistolets entreposés à
Langoiran par Jean Duboué) -création
d'un S.R. (Eguilbey) .
Renseignements d'ordre militaire - position, armement, mouvement PC, Etat-major ennemi, mouvement des navires de
Bordeaux à Royan, base sous-marine etc...
Contact avec le Lieutenant Jacquemet (alias Forestier) du 2° Bureau dont le siège est à
Toulouse (Commandant Dulin).
Effectifs: 15 officiers, 11 sous-officiers, 39 troupe.
Période du 18 août 1941 au 31 décembre 1941
Contact avec "Spécial organisation exécutive", "S.O.E." de Londres (French Section) par Officier britannique Louis (Robert
Le Roy) pour création d'un groupe action pour réception d'armes et de matériel.
- Organisation de trois terrains de parachutage dans le secteur de Sauveterre-de-Guyenne, situé à
Escoussans, Saint Pierre de Bat, Coirac (Gironde)
- d'une boite postale à Omet ( Mme Bonnevie)
- d'un passage vers la zone libre à Saint André du Bois (Monsieur Lestrille)
- boîte postale pour Londres Jean à Lestiac)
- Service radio Georges (Off. britannique à Tours) courrier Suzanne.
Effectifs: 15 officiers, 18 sous-officiers, 68 troupe.
Période du 1er janvier 1942 au 1er juillet 1942
- Envois de courriers à Londres par route n°2 (Espagne Gibraltar ) mission accomplie mai 1942
- message pour réception agent radio ( de la part de Robert "bonjour à
Mouton").
En mai 1942, réception agent britannique - Louis par voie maritime.
Juin 1942 - réception agent britannique - David (Claude Bouché) - Major (Claude de Baissac)
Dès ce moment, l'A.S. en relation directe avec le S.O.E., l' E.M. est constitué en vue d'organiser l'action dans la région du
Sud-Ouest.
Missions - prospection de terrains de parachutages et d'atterrissages, organisation sur le plan militaire des services de renseignements
et d'évasions.
Boîte aux lettres – 101, quai des Chartrons - (Bertrand) - 43, cours Portal ( Paul
Mansuy), - 1, rue Fénelon, Bar Météo,
André Daries.
Radio assurée par officier
britannique Georges (Hrecule) à Tours
En mai 1942 - à Paris - par l'intermédiaire du Capitaine Max Petit (alias Max
Prevot) le Commandant Léo Paillère rentre en contact
avec le Colonel Rémy qui lui donne le commandement du service Action du département - un agent de liaison - (Alain
Boyau) de
l'O.C.M. Paris est mis à sa disposition.
Par suite des contacts de l' A.S. avec le S.O.E., une organisation sur le plan régional est créée. Elle comprend les départements
- Gironde, Landes, Basses-Pyrénées, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée, Sud de la Vienne, cette région est dénommée
par l’E.M. B.1 et B.2. (Nord et Sud).
Effectifs au 10 juillet 1942: 21 Officiers 21, 24 Sous-Officiers, 140 Troupe.
Période du: 1er juillet 1942 au 31 décembre 1942.
Dès ce moment, le département de la Gironde possède en dehors des B.P. déjà indiquées 2 asiles de sûreté dirigés par
Saly René
et Charles de Condé (allées de Tourny) - Boites aux lettres à Tarbes (Gaston).
Des groupes sont constitués à Cenon - Bègles - Pont de la Maye - le Bouscat -
Pessac - Sauveterre de Guyenne - Belin - Lamothe - Cadillac - Libourne - Castillon -
Le Temple - La Brède - Bassin d'Arcachon.
Organisation des terrains de parachutages -
Secteur Sauveterre de Guyenne: 4
Secteur Belin - Beliet:
2
Secteur La Brède
l
Secteur Cadillac:
l
Installation de P.O. de surveillance à Castelviel, Sainte Croix du Mont.
Sur le plan régional plusieurs terrains sont organisés dans les Deux-Sèvres, la
Vienne, la Vendée avec l'agent britannique Irène
(Lise de Baissac) .
Le premier parachutage est effectué à la lune de septembre 1942 à Coirac (Gironde), entreposé à
Omet. Trois opérations précédentes
manquées pour différentes causes.
Grâce à l'équipe du S.O.E, composée de trois officiers le groupement, est en contact par radio avec le service S.O.E de
Londre,
les messages par la B.B.C. sont diffusés donnant grande confiance aux soldats sans uniforme qui sont également reliés à l'O.C.M.
Paris.
- organisation de cha1ne d'évasion via l'Espagne dirigée par le Commandant Léo
Paillère - avec liaison à la Croix Rouge Française
à St Sébastien (Matëi ) et à la Mission Française à Madrid ( Colonel Molaise -Commandant
Bézi) agents exécuteurs- Urbistondoy,
Martin et Pierre et leurs femmes avec asile près d'Arcangues (B.P).
- autre chaîne par Ciboure - agents exécuteurs -Ferrier - Clastres - Capdeville.
- confection des cartes d'identité - Imprimerie cLandestine Commandant Léo Paillère - exécuteur
Mainville Roger, rue Ste Eugénie
- service des cartes de ravitaillement(Jeannette Gasave).
- service médical - Professeur Charrier, rue Turenne.
- service de renseignements dirigé par Jean Duboué.
- service de sabotage, missions spéciales, Victor Hayes(Charles), Jean Duboué -
Aucourt - Francis le Roy Robert.
- service radio - Roger Landes (René) qui en 1944 est revenu sous le nom d'Aristide.
- asile à Cenon , chez Bertrand - chez Daries, rue Fénelon.
Le Commandant Léo Paillère ayant été incarcéré de juin à septembre 1942 est remplacé par un délégué de l'O.C.M nommé
Grandclément
(dit Bernard). Le groupe d'Arcachon est contacté par le Commandant Léo Paillère composé de l' Etat-Major suivant :
Edouard de Luze, Gauvin, Duchez, Melle Bartette, Sansevin, Lacouloumère, Campet et 40 hommes environ.
Effectif au 31 décembre 1942 : 40 Officiers, 36 Sous-Officiers, 210 Troupe
Période du 1er janvier 1943 au 1er août 1943
Pendant cette période 32 parachutages d'armes et de matériel furent réussis sur les terrains suivants:
Sauveterre - Saint Exupéry
- Moizes - Belin - Marcheprime - La Brède -Targon - Le Temple - Saint Jean d'Illac -
Lacanau - Saint Sulpice de Faleyrens – Rauzan.
L'A.S. avait, à cette époque, 45 terrains dans la région B. où 78 parachutages ont été réussis - un nombre important d'opérations
ne l'ont pas été par suite du temps et de la surveillance ennemie.
- Principaux sabotages réussis :
Mai 1943 - lignes à haute tension - courant pyrénéens, intersection Arcachon,
Facture, Lamothe (10 pylônes sectionnés 28 endommagés)
incendie - bâtiment occupé par l' ennemi route de Mios, totalement détruit.
Juin 1943 - sabotage d'un vapeur ennemi en rade appontement C.1 à Bordeaux
(immatriculé à Hambourg et camouflé sous le nom de J.13
(amarré à côté du bâtiment Pierre) 2 charges de plastic 6 kilos chacune, reliées par
Corteix - mission réussie le bâtiment s'étant
enfoncé par l'arrière et incliné sur le quai.
Juillet 1943 - immobilisation du vapeur "Kolente" en rade de Pauillac - sabotage du gouvernail.
Le service de sabotage a accompli de multiples missions spéciales contre l'ennemi dans toute la région B.
L'A.S. avait ses groupes à Belin-Beliet - dépôt d'armes à Beliet, liaison avec les
Landes - Arcachon.
Groupe d'Arcachon - l dépôt d'armes - Le Moulleau
Groupe du Temple - 2 dépôts d'armes - Lacanau
Groupe de St André de Cubzac - St Mariens - Blaye - 2 dépôts - St Laurent d'Arce et Blaye.
Groupe de La Brède - 2 dépôts à la Brède - St Morillon
Groupe de Cadillac - l dépôt
Groupe de Sauveterre de Guyenne - l dépôt - Omet
Groupe de Libourne - 1 dépôt - St Sulpice de Faleyrens
Groupe de Bordeaux: - 1 dépôt - 43, cours Portal
1 dépôt - 101, quai des Chartrons
1 dépôt - Eysines
1 dépôt -La Médoquine
En voie d’organisation secteur Médoc avec un terrain à Queyrac – l à Vertheuil - puis à
Floirac - Sadirac.
L'ordre d'entrée en action des groupes de combat et de sabotages de l'A.S. devait être donné par le Chef régional en liaison avec
les départements de la Région B. (Nord-Sud) après réception convenus communiqués par les Services S.O.E. de
Londres -Messages - A. & B.
Au 1er juillet 1943, l' A.S. avec les éléments de l' O.C.M avait une organisation solide des troupes dont le moral élevé s'était
manifesté dans tous les service et dans des moments difficiles.
Dès le début de cette période le Commandant Léo Paillère met le Major de Baissac ( Claude Bouché) en relation avec
Grandclément
(Bernard).
Courant juin 1943, les chefs des services S.O.E. ainsi que ceux de l'A.S. avaient eu à prendre des mesures de sécurité en raison
des imprudences, des contacts dangereux pris par Grandclément.
Le Commandant Léo Paillère fit part de ses appréhensions motivées au Colonel
Rollot, au Major de Baissac, au Colonel Thinières,
à Jean Duboué, et invita Grandclément à quitter Bordeaux pour Paris en passant le Commandement au Colonel
Rollot.
Grandclément est arrêté à Paris - transféré à la Gestapo au Bouscat. Dès ce moment, les arrestations massives furent opérées, un
grand nombre de dép8ts furent saisis.
La preuve étant faite de la trahison de Grandclément , l’A.S. DUT, à partir du 27 août 1943, s'employer à prendre les mesures
nécessaires pour mettre ses services et ses effectifs en sécurité reconstituer l'organisation en supprimant tout contact avec
ceux qui étaient restés en relation avec Grandclément .
La lutte fut engagée pour circonscrire cette honteuse trahison.
Une boîte centrale de l' EM de l’A.S. fut créée à LORMONT, Jean-Albert Furt
(Fortage) à Caudéran (Mitau) .
Un asile service radio à Cestas (Mansuy).
Un asile service radio à Capian (Bonaparte).
Un asile de sûreté au Moulleau (de Luze- Maurange)
Un asile de sûreté et radio rue du Jardin Public (Chevalier.)
Un asile de sûreté et radio Place de la Victoire
Un asile de sûreté et radio rue David Jonhston (Jean-Albert Furt, conseiller général dans les années 30)
Durant cette période difficile le Colonel Rollot ayant été dénoncé et recherché, part à
Alger via l’Espagne par la cha1ne Urbistondoy - Le Commandant Léo Paillère lui confie la mission de rentrer en contact avec notre radio (Raymond) pour que notre poste installé
près d' Arcangues fut en liaison avec la mission Française à Madrid. Il passe le Commandement au Colonel
Thinières.
Vers le milieu de septembre 1943, le domicile du Colonel Thinières est occupé par la Gestapo et la S.A.P. Le Colonel se dirige
vers le Gers et passe le Commandement au Commandant Camplan. La situation devient très critique, mais rien n'est perdu. Une réunion
se tient chezFerrier, sont présents: Les Colonels de Margueritte, Patanchon, Capitaine Charles
Hayes, Commandant Jean Duboué,
CapitaineFerrier, Lieutenant Dany Paillère - Joubert - Commandant Léo Paillère - sur la proposition des deux Colonels, le Commandement
est confié au Commandant Léo Paillère.
Ce dernier prenant ses responsabilités face au désastre devant lequel se trouvaient les différents mouvements décide que tout
sera organisé pour abattre Grandclément .
Le 12 octobre 1943, le Commandant Léo Paillère apprend que l’ordre a été donné de l'arrêter avec quatre de ses fils. Il se réfugie
chez Jean-Albert Furt (Fortage), à Lormont.
Le 14 octobre 1943, après un combat héroïque à Lestiac,Jean Duboué, Charles HAYES, Suzanne
Duboué sont arrêtés. Madame Duboué blessée peut s'échapper de l’hôpital Saint-André.
Dès lors, tout le travail, tout l'effort de plusieurs années se trouvaient anéantis par la trahison de
Grandclément.
Le Capitaine Ferrier est arrêté. Ceux qui parviennent à échapper à ce coup de filet reçoivent l’ordre de se camoufler et d'attendre
de nouvelles instructions.
Le Commandant Léo Paillèrere groupe avec ses quatre fils, un nouvel E.M. Colonel de
Margueritte - Lieutenant Louis Edouard de Luze - Jean-Albert Furt - Attané - Larue
- Chevalier - de Laubarière (d'Angoulême) - qu'il présente à Paris au Colonel
Murat, Président
du Comité Militaire.
Novembre 1943, revenant d’Espagne, le Commandant Léo Paillère trouve "Hypothénuse" qui arrive de
Londres pour prendre le Commandement
de la Région B, il lui présente le nouvel E.M.
En décembre nouveau contact avec le Colonel Murat en compagnie du Colonel de Margueritte.
La situation devenant de plus en plus critique sur ordre d’Hypothénuse, le Commandant Léo
Paillère quitte Bordeaux le 20 janvier
1944, par la Cha1ne Urbistondoy via l'Espagne puis Alger.
Certains groupes de l’A.S. qui n’avaient pu être contactés mais ayant échappé aux investigations de la Gestapo et de la S.A.P.
purent regrouper certains éléments. Notre doyen le Capitaine LACOSTE avec le concours du Lieutenant
Nessim Haddad eurent le mérite
de rassembler ceux qui étaient dispersés pour refaire d’autres groupes.
Effectif au 20 janvier 1944: 32 Officiers, 98 Sous-officiers, 560 Troupe.
L’officier radio britannique Roger Landes (René "Aristide") avait quitté
Bordeaux fin novembre 43 via l'Espagne pour Londres.
Il est parachuté sous le nom d'Aristide le 3 mars 1944 sur le terrain d’Hilaire dans le Gers. Il reprend contact par l’intermédiaire
de Jacqueline Faget, de Dany Paillères, Attané etc… avec les membres du nouvel E.M.
D'avril à septembre 1944, il fit exécuter 126 parachutages dans la Gironde, Landes, Basses –Pyrénées.
Cet historique très succinct devra être complété par ceux qui, du 20 janvier 1944 à la libération ont, très courageusement, poursuivi
l’organisation commencée par ces différents groupes.
Nota:
Cet historique porte un papillon sur lequel est écrit d'une main anonyme:
Ce groupe était O.C.M. et non A.S. (L'A.S. n'a d'ailleurs été créé par Jean Moulin, avec le général Delestraint, qu'en avril 1943, mais l'A.S. n'a existé qu'en zone Sud - Zone libre). Ils se sont, par la suite, dénommé A.S. Le commandant Paillères tait le 1er commandant de région O.C.M. et non région "B" qui ne fut créée que fin 1943 apeès l'arrivée du D.M.R. "Hypothénuse", colonel Claude Bonnier. Mais l'O.C.M. avait elle-même organisé ses régions en zone Sud