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Ils sont rares ceux qui eurent le privilège d'entendre l'appel que le général de Gaulle lança le 18 juin 1940. Toutefois, pour les Français
conscients de la situation tragique dans laquelle se trouvait leur pays, humiliés par sa défaite, répugnant à accepter une occupation de plus
en plus lourde et qui joignait la répression à l'asservissement, ce général, confirmant son grade, jusque là temporaire, devint le symbole d'une
possible victoire. Le combat était nécessaire pour recouvrer la liberté.
Dans un premier temps ce fut une résistance spontanée, voire sporadique.
Les hommes durent se retrouver par affinité, se coopter, s'organiser, se faire confiance. Les résistants, dans l'ensemble, ne furent pas nombreux
et ils se recrutèrent dans tous les milieux sociaux, politiques, religieux ou professionnels. On y trouva des gens d'extrême
droite, des maréchalistes
de la première heure, des prêtres, des syndicalistes, des officiers mais aussi des communistes troublés, un certain temps, par l'annonce du pacte
germano-soviétique. Ces femmes et ces hommes, sans oublier leurs convictions ou leur idéal, reprirent en commun la même lutte contre l'envahisseur
et contre le gouvernement de Vichy.
Ce mouvement de révolte, cette résistance face à l'ennemi, ne pouvait, dans un premier temps, se cristalliser. On découvrit, tout d'abord, non
pas une Résistances mais des Résistances; déjà se différencient celle de l'extérieur et celles de l'intérieur. Nos alliés américains et britanniques
enregistraient cette dispersion qui ne pouvait qu'affaiblir la voix de la France. L'AMGOT se profilait dans leurs esprits. Le général de Gaulle
devait lutter pour s'imposer et redonner au pays sa puissance passée, dans ses propres atours nationaux et démocratiques.
A cet effet, le 1er janvier 1942, général de Gaulle fit de Jean Moulin son représentant chargé d'unifier l'ensemble des mouvements
de résistance. Mission difficile, au cours de laquelle se heurtèrent les hommes et les idées. Et pourtant, le 27 mai 1943, se tiendra la première
réunion du Conseil National de la Résistance qui prit place dans l'appartement de René Corbin, au premier étage du 48 rue du Four à Paris 6ème
.
Ce jour-là, le général de Gaulle se voyait renforcé dans sa légitimité. Les Américains devaient le reconnaître. L'A.M.G.O.T, déjà programmée voyait
un barrage à son application. La création du Conseil National de la Résistance, de par son importance, restera, comme le 18 juin, un évènement
national que l'on ne peut oublier.
C'est pour cela, que les principales associations de résistances souhaitent que cette journée deviennent, comme le 18 juin, une journée nationale
du souvenir.