La Résistance au pays Foyen.


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Supplément au n°40
Résistance unie en Gironde.
octobre 1995




      Rappelons d'abord, pour les jeunes générations, que la Résistance, c'était le risque de l'arrestation, de la torture, de la déportation, du poteau d'exécution ou de la guillotine.

     La Résistance n'avait pas de bureaux de recrutement: aussi naquit-elle de plusieurs groupes d'origine très diverses.

   Quatre groupes se distinguent:


Le débarquement allié du 6 juin 1944 donne le départ de l'insurrection nationale. Les Résistants occupent le terrain; le 11 juin au matin, l'A.S prend possession de la mairie de Ste-Foy. Les jours suivants, des unités allemandes contre-attaquent. Le 4 août, une puissante colonne allemande occupe Ste-Foy. Des arrestations sont opérées, 6 otages juifs sont atrocement exécutés au Fleix par le "Corps des volontaires français", une unité de collaborateurs au service des Allemands.

Le maire de St-André-et-Appelles, Jean Blondel, pour avoir placé sur le cercueil du maquisard Lievens le drapeau tricolore de la mairie, est arrêté, conduit à Bergerac pour y être fusillé au lieu-dit le "bout des Vergues".

Du 14 au 17 août, les troupes du 6ème bataillon F.T.P du commandant Demorny (Paul Bousquet) et celles de l'A.S du "capitaine Z" (Moressée) passent à l'attaque contre les troupes allemandes en retraite.

Lors de ces combats, se distingue Ginette Marois, institutrice, ancienne élève de l'E.P.S de Ste-Foy, agent de liaison F.T.P sous le nom de "Ditka". Le 15 août, elle réussit à se glisser au milieu d'un convoi ennemi stoppé entre le Fleix et Ste-Foy, ramenant papiers des officiers tués et armes, sous le feu des rescapés. Elle échappe ensuite à une colonne de secours allemande en traversant la Dordogne à la nage et réussit à prévenir le chef de détachement engagé au Nord de la Dordogne. Ce fait lui vaudra une citation. Durant le siège de La Rochelle, elle devait trouver une mort accidentelle à 23 ans, le 15 octobre 1944.

Les troupes allemandes évacuent Ste-Foy les 17 et 18 août. L'exode des troupes allemandes de Bergerac (20-22 août), attaquées par les F.F.I dans leur retraite, est l'occasion des derniers combats.

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