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Documentation:
Gilberte Bonnac.
Jean Rittener
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Il est né le 26 avril 1905, à Neuvic sur l'Isle (Dordogne).
Fils d'instituteurs, brillant élève du lycée de Bordeaux, il entre à l'Ecole Normale en 1921. Sportif, international scolaire
de rugby, il est nommé instituteur, en 1924, à Sérillan (Saint-Médard-en-Jalles).
En 1925, il fait son service militaire dans l'armée française du Levant et participe à la guerre de Syrie, jusqu'en novembre 1926.
A son retour, il est nommé successivement à Pauillac où son souvenir est toujours vivace au coeur de la population, puis, à Preignac
et à Bordeaux, où il s'installe définitivement.
Militant socialiste dés l'âge de 18 ans, il restera toute sa vie fidèle à ses options et luttera pour ses idées, jusqu'à la mort.
Il mène en 1928, dans le Médoc, une ardente campagne avec notre ami Martet, candidat socialiste.
En 1933, à la scission, il reste fidèle à la vieille maison, et derrière nos porte-drapeaux girondins, Jean Mureine et Gaston Cabannes,
aux côtés de Fernand Audeguil, Raymond Guyon, André Texier, Bertrand Pinsolle, Edmond Costedoat et Lucien Lerousseaux, il reconstitue
la Fédération girondine. En 1934, il est élu Conseiller d'arrondissement du 6ème canton de Bordeaux, puis, en 1937, il
est porté au Conseil général du même canton par l'affectueuse confiance de la population laborieuse de ce canton.
Le 30 novembre 1938, il était l'un des rares instituteurs du département à protester contre les « accords de Munich ».
Mobilisé en 1939, à la déclaration de guerre, le 4 septembre, au 12ème zouave, il part immédiatement pour le front.
L'avance ennemie le refoule en Suisse, à Neufchatel, où il est interné. Libéré le 23 janvier 1941, il retourne dans ses foyers le
26 janvier.
Dés son retour à Bordeaux, il prend immédiatement contact avec ses camarades; il entre dans un
réseau de l'Armée Secrète, en relation directe avec le War Office et dans le groupe « Libération-Nord ».
Ce réseau créé, dés octobre 1940, par des militants syndicalistes, participe à toutes les activités de la Résistance:
organisation de parachutages,
diffusion de journaux clandestins, de tracts…
André Meunier-Mureine est aidé dans ses actions par sa femme Germaine qui le soutiendra jusqu'au bout.
Arrêté une première fois, le 5 août 1943, par la Gestapo, il est mis au secret mais n'ayant fourni aucun renseignement, il est
relâché, faute de preuves, le 18 novembre 1943.
Il reprend aussitôt son action. Mais l'ennemi veille. Il est à nouveau arrêté le 23 mai 1944 par la Gestapo. Torturé, il ne parle
pas afin de permettre à ses camarades de mener à bien la tâche entreprise.
Il est arrêté une seconde fois, le 23 mai 1944. Maltraité,
torturé, il ne parlera pas. Il est déporté en Allemagne, passant
par les camps de Dachau et d'Allach. Il meurt au camp d'Hersbruck,
le 20 décembre 1944.
Sa femme Germaine, également militante, élèvera seule
ses deux fillettes (2 ans et 4 ans à la mort de leur père).
Il a été décoré de la Médaille de la Résistance et de la
Légion d'Honneur.
A la Libération, la mairie de Bordeaux
donnera son nom à une place proche de la gare Saint-Jean et
prés de l'école de la rue du Hamel, où il était instituteur.