Lettre de menace de dénonciation de la veuve Isern (Extrait).

Ce jeudi, 11 heures du soir.

Monsieur Beïs,

Comme lon me pousse à bout par tes les mensonges, les bobards et les menaces de me casser les vitres (1) et les insultes. Je me suis vue dans l'obligation d'aller porter plainte auprès des Autorités Allemandes et des Autorités Françaises.

Cela m'ennuyait beaucoup par rapport, vous et votre femme, mais avec des individus à la solde de Londres et de Moscou. On ne cest jamais.

Pour ne pas agraver vos ennuis, faites attention pour votre radio ..............................

Je ne veux pas etre sali par des gens qui sont de mauvais français (2) ........................

On les voit les laches qui se sont débinés devant les allemands, et qui ont tant de bagou (3).................................

J'attend avec patience que l'on casse les vitres, mais elles vons couter cher, entre argent (?) et sa tete en jeu ce sera un peu cher. Mais les dés sont jeter, c'est fini. Il peut se tenir sur ces gardes on l'attend son grand geste.

Mme Isern

(1) Les verres de ses lunettes.

(2) elle savait que nos sympathies allaient au dissident de Gaulle.

(3) C'est cette phrase, jetée à mes fils, lesquels s'étaient repliés en combattant, l'aîné avec le 6° R.A.L.T. jusqu'à Pindère en Lot-et-Garonne, et le jeune avec sa formation, Groupe aérien de reconnaissance 2/22, jusqu'à Montpellier (Hérault) qui était à la base de leur inimitié.