Chroniques communales. La Teste. |
Traque des Résistants. |
La police de Vichy traquait les Résistants.
Extrait de R.U. bulletin n°11
Enquête de Henri Chassaing
Le 8 septembre 1942, l'intendant régional de police envoie des instructions concernant "une
agitation plus ou moins sourde" dans la région de La Teste.
Le 14, l'inspecteur Bonneval fait un rapport d'où noue extrayons les éléments suivants:
"La Teste, commune assez étendue, a vu sa population passer de 8.700 à 10.000 environ, par
suite de l'arrivée de nombreux travailleurs."
"Si, avant guerre, l'ex-parti communiste réunissait une trentaine de voix au maximum, aucun
élément dangereux ne s'y était révélé."
"Cependant, par mesure préventive, l'internement administratif des nommés: Alonzo Justin,
Alonzo Michel, Reurenauer Marc et Fourmant André a été prononcé et mis à exécution."
"La majorité de cette commune, manifeste sa sympathie à l'égard des idées anglophiles
mais aucune distribution de tract communiste n'a eu lieu depuis mai 1941, époque à laquelle
fut arrêté le nommé Doré Edmond, approvisionneur en tract de la région."
"On prête toujours aux anciens communistes ou sympathisants, leurs anciennes opinions, mais
ils sont représentés comme non dangereux par suite du manque de cadre."
"Si on ne relève aucune agitation ou activité clandestine parmi les habitants du pays, on
ne peut en dire autant des travailleurs de la Compagnie Française du bâtiment à La Teste
et à Cazaux."
"Employés par les troupes d'occupation, changeant souvent de chantiers, ces travailleurs
sont un ramassis d'étrangers, de condamnés de droit commun et d'indésirables de la région
parisienne."
"En accord avec Monsieur le Maire de La Teste et le chef de brigade de la Gendarmerie, une
surveillance va être exercée sur ces ouvriers, terrain favorable à une propagande subversive
et, si une activité clandestine était décelée, vous en seriez immédiatement avisé."