La Gironde sous l'occupation.
La poche du Médoc.

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Groupe de Résistance
"Tête"
Mouvement: O.C.M.
Lieu: Bordeaux (hôpital Saint André).

Le Front du Médoc, F.A.A.C
Mémoire de fin d'étude de Jocelyne Salvador.
Histoire des unités combattantes, général de la Barre de Nanteuil

Créé fin 1941 début 1942 par le commandant Tête, à l'hôpital Saint-André à Bordeaux. Aide aux détenus du Fort du Hâ, fournitures de radios, de certificats pour éviter les déportations, de cartes d'identité et d'alimentation.

De novembre 1942 à début 43, divers soins et opérations pour le camouflage de réfractaires S.T.O., maquisards, prisonniers évadés, aviateurs alliés hospitalisés. Acheminement, par les différents membres du groupe, vers les filières du groupe, vers les filières d'évasion vers l'Espagne.

Début 43 à novembre 43, constitution de dépôts de munitions à l'hôpital Saint-André, au vieil internat (30 kg de plastic, 5 mitraillettes, 6 colts, 300 grenades, 1 canon de 37 mm récupéré). Diffusion de journaux clandestins.

Novembre 1943 à début 44, après l'arrestation de son chef, le commandant Tête et du commandant docteur Barraud (tous deux morts en déportation), le groupe passe sous le commandement du docteur Poinot, chirurgien résident de l'hôpital Saint-André.

Ce groupe est alors rattaché au réseau Gallia-Régina, par le docteur Poinot, alias "Toubib", (4B 248), en ce qui concerne les renseignements et se trouve en liaison avec le groupe "Marc" (Lucien Nouaux) pour les sabotages.

Le docteur Poinot devient chef du 2ème Bureau de l'état-major de la Région "B" et l'hôpital Saint-André devient le centre clandestin, et très sûr, de la résistance de Bordeaux et du Sud-Ouest. Il est entouré d'un groupe de jeunes médecins patriotes: Dartigues, alias "Joseph", agent P2-4B252) Gaussens, Mandavy, Broussin, Chevallereau, Teyssier, d'infirmiers et d'infirmières civiles et religieuses de premier plan, bénéficiant de l'appui de Bertrand Pinsolle, responsable de Libé-Nord et directeur de l'hôpital Saint-André.

Le groupe envoie ses membres participer à des sabotages, avec le groupe "Marc", (Croix-'Hinx, Gazinet, Bordeaux-Bastide), ravitaille et soigne les maquis de Dordogne-Sud (ambulance chirurgicale).

C'est dans la chambre du docteur Poinot, et dans celle contiguë de l'aumônier Lasserre , que se tiennent les réunions clandestines de l'E.M. de la Région "B" (général Moraglia, colonel Martyn, Saldou, Sere, Delaunay, etc...).

Après la Libération de Bordeaux, plusieurs de ses membres (dont Dartigues et Faugas) rejoignent le Corps Franc de Caudéran et le Front du Médoc.

L'homélie du docteur Poinot fut prononcée à l'occasion de ses obsèques, le 4 mai 1977, en l'église Sainte-Eulalie à Bordeaux, par le docteur Dartigues.

D'après certains renseignements, le docteur André Dartigues était "l'homme au complet bois de rose" recherché à Bordeaux et à Caudéran par les agents de la Gestapo.