La Gironde sous l'occupation.

Le groupe "Peugeot".

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Archives Départementales Fonds Calmette 62J1
Historique des unités combattantes de la Résistance, général de la Barre de Nanteuil

Historique:

Détaillé
1°) Le groupe "Peugeot" a pris naissance à l'usine Peugeot, chemin Beauséjour à Mérignac (Gironde), depuis 1942, sous les ordres de son fondateur Houga Henri. A cette date, le groupe se composait de trois membres (Vitaux, Eisler, Houga).

2°) Vers le 01/01/43, l'effectif se composait de six hommes; sabotages divers, machines-outils, traitements thermiques, trempe, cémentation des aciers, régulage, coussinet de ligne d'arbre, bielles, avec la complicité du laboratoire (chimiste M. Eisler), diffusion de tracts pour lesquels, par la suite, je fus inquiété par la brigade Poinsot. Un peu plus tard, le sabotage d'un camion atelier coûta la déportation en Allemagne de M. Fabvin Maurice.

3°) Le 05/10/43, M. Juillac André (dit "Jean Marceau") est venu me demander de former un groupe de Résistance Renseignements à l'usine Peugeot - H.K.P. 524. J'acceptais de tout coeur. Nous avons fourni: plans de l'usine, renseignements divers, documents sur l'activité allemande. Tout cela fut remis par moi-même au groupe 'A" "Jean Marceau", pour le compte du réseau Brutus-Vidal.

4°) Le 01/01/44, l'effectif est de 32 hommes et les sabotages se multiplient à une telle cadence que la direction allemande change ses chefs de service allemands tous les mois. En outre, une poignée d'hommes, qui travaillent aux usines Peugeot-Bouscat, a saboté tout ce qu'elle a pu: montage de moteurs d'avions, marteau-pilon, etc...Mme Berthe Houga était notre agent de liaison entre l'usine du Bouscat, celle de Mérignac et autres.

5°) Le 25/07/44 je fus menacé d'arrestation par M. Bardon, ex-chef de la sécurité de l'usine. Je pus m'enfuir mais laissait à mon M. Emile Béhague comme responsable du groupe le 25/07/44. Je me rendis au maquis groupe "Bugeaud" Ribérac (Dordogne).

Je rends hommage, au nom du groupe "Peugeot", à la mémoire de notre camarade Berkowith André, mort pour la France le 15/09/44, ainsi qu'à nos deux camarades blessés le 24/08/44 par les Allemands à l'usine Peugeot: Badier Roger, Berne René..

Fait à Mérignac, le 5 mars 1948
le chef du groupe "Peugeot" O.C.M.
Houga Henri

Tableau récapitulatif:

Dates Opération Effectif Lieu Résultats Pertes Observations
01/07/42
31/12/43
Sabotages industriels divers 6 h Usine
Peugeot
Mérignac
Ralentissement production
départ camions pour le front retardé.
1 déporté Febvin Maurice arrêté le 15/03/43
01/01/44
25/08/44
Convoi de vivres détournés.
Sabotages:
Montage moteurs avions,
Machines-outils
Marteau-Pilon
4 h Peugeot
le Bouscat
Matériel mis hors d'usage.    
Sabotages:
Camion 15 tonnes
Verrou canon anti-chars
Traitements thermiques.
22 h Peugeot
Mérignac

 

Camion rendu indisponible devenu ensuite propriété Parc 291
- livraison matériel de guerre retardée ou empêchée.
  Les sabotages aux traitements thermiques ont été
avec la complicité du laboratoire (M. Eisler)..

Articulation.

Dates Secteurs Off S/off Tr Tot.
01/07/42 Groupe Peugeot

Mérignac - le Bouscat

1   2 3
01/01/43 1   5 6
01/07/43 1   5 6
01/01/44 1 3 28 32
01/06/44 1 3 28 32
01/07/44 1 3 28 32

             Une partie du groupe forme le groupe du 9 ème Arrondissement de Bordeaux et rejoint le 144° R.I du Front du Médoc.

Des morts.

Nom et prénoms Surnom Date décès Lieu du décès Observations.
Berkowitz   15/09/44 Chemin des Eyquem - Mérignac Tué au cours d'une patrouille à la "Page Blanche".
Febvin Maurice   15/03/44 Mort en déportation. Arrêté à la suite d'un sabotage de plusieurs camions

Des cadres.

Nom et prénoms Surnom Grade Appartenance Fonction Observations
Houga Henri "HH1" Sous/lieutenant 1942 au 25/07/44 Chef de groupe Menacé d'arrestation, part au maquis le 25/10/44 (groupe "Bugeaud" près Ribérac - Dordogne) laissant le groupe "Peugeot" sous les ordres de Béhague Emile