La Gironde sous l'occupation.
Le Groupe "Bourgeois".
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Résistance er Réalités n°3 1987/1988
Résistance et Réalités n°4 printemps 1988
Résistance et Réalités n°6/7 hiver 1988/1989
Cahiers de la Résistance spécial n°15
Résistance Unie n°25 septembre 1993
Résistance Unie n°27 mars 1994
Bordeaux, 1940-1945, René Terrisse
3 filles, 20 garçons, Michel Slitinsky.
A leur retour de déportation, les rescapés du groupe "Bourgeois" veulent reconstituer leur
"ordre de bataille"; ceci est indispensable pour obtenir la reconnaissance de l'autorité militaire.
Pour eux, mais aussi pour les ayants-droits, les veuves, les orphelins... Lorsque ceux-ci veulent
régulariser leur situation, ils ont la surprise d'apprendre qu'ils doivent renoncer à leur
appartenance au groupe "Bourgeois" alors que les documents en leur possession attestent du
contraire. Les pensions d'ascendants et de veuves restent suspendues à une déclaration préalable
à l'O.C.M.
Entre temps, en effet, deux groupes appartenant à l'O.C.M, le groupe "Maillane" et le groupe
"Charly" ont tenté de récupérer les actions du groupe "Bourgeois".
Le dossier du groupe "Bourgeois" sera reconstruit grâce au travail collectif d'André Sayo, Maurice
Fourcade et Ardivillier, le plus jeune rescapé. Malgré cela, "Maillane" et "Charly" feront homologuer
leurs fausses déclarations. Homologuées en 1950 et apparentes dans les relevés du général de
la Barre de Nanteuil. Et cela, malgré les témoignages de Messieurs Ferrier et Ballan.
Il fallut attendre 1969, pour que se tienne, à Lormont, une table ronde, à la fin de laquelle
monsieur Ferrier, pour l'O.C.M et monsieur Ballan, pour "Maillane", reconnaissent que leurs
organisations respectives ne pouvaient revendiquer les actions imputables au seul groupe "Bourgeois".
Henri Fourcade, liquidateur du groupe, fit parvenir ses conclusions au ministère, en 1980.
Celles ci furent rejetées malgré le bien-fondé reconnu de la requête. La révision n'était plus
recevable car, réglementairement, il était impossible d'effacer les mensonges déposés pour
accepter enfin la vérité. On peut craindre que cette spoliation se soit prolongée par la
demande de décorations et "d'honneurs" autant déshonorants qu'immérités.
Qui pourra réellement écrire l'histoire du groupe "Bourgeois".