Il est parfois malaisé de constituer une bibliothèque. Certains livres ne peuvent s'éviter pour l'information qu'ils apportent et l'enseignement qu'ils dispensent; on peut vouloir lire "Mein Kampf" pour mieux comprendre les principes du national-socialisme, même si la nausée nous vient dès la première page.

Un livre peut vous décevoir, il peut vous enrichir ou vous apporter la colère. Il est parfois profitable de se laisser guider, de connaître, au préalable, l'avis d'un tiers. C'est ce que je pensais trouver dans la critique des livres proposée dans le périodique "Résistance Unie", organe de la section girondine de l'Association nationale des Anciens Combattants de la Résistance; rubrique paraissant depuis plusieurs années sans provoquer, à ma connaissance, la moindre critique et que je mis en place, ici, sur Internet.

Aucun livre n'est parfait pas plus que son auteur. La parfaite objectivité existe-t-elle vraiment? L'expérience tend à le démentir. Toute critique est elle-même critiquable, à nous de l'admettre. L'histoire de la Résistance se bâtit sur des témoignages, de plus en plus rares, ou sur des documents, parfois remis en cause. Des travaux ont été menés, des critiques se sont élevées... Cet ouvrage est nettement de gauche... Tel autre sent la droite... Il semblerait que chacun détienne sa vérité. Des témoins de cette période sont encore vivants et peuvent corriger les erreurs volontaires ou non; qu'adviendra-t-il après leur disparition? Doit-on s'astreindre à ne point parler des sujets qui fâchent?

Voulant garder une objectivité improbable, il m'a semblé nécessaire de stopper, là, la présentation, sous mon timbre, de livres lus et critiqués par un autre. A moins que vous-mêmes nous proposiez, sous votre signature, la critique d'une de vos lectures acceptable dans le cadre du devoir de Mémoire que nous sous sommes imposé.