Biographie.


Résistants honorés.

Vinsonneau Hélène et Daniel.



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Vinsonneau Daniel Vinsonneau Hélène

Vinsonneau Daniel
Né le 30 juillet 1898 à Bordeaux, demeurait à Arlac Mérignac. Ancien employé à la Société générale, il fut nommé garde des communications de 4ème classe à Bordeaux, à dater du 15 juillet 1943, par décision ministérielle.

Marié à Hélène Davidou, née le 8 novembre 1897. Brodeuse de profession.
Elle accompagnait son époux dans son action de réseau. Arrêtée dans la nuit du 17 au 18 juillet 1943, elle sera relâchée le 23 juillet. Elle sera à nouveau incarcérée au Fort du Hâ le 1er septembre pour être libérée le 30 septembre suivant.

Daniel Vinsonneau, dit "l'écureuil", appartenait au 2° Bureau. Il rejoignit ensuite le réseau action "Alouette Mithridate. Il lui fut demandé de diriger une école d'entraînement au maniement d'armes; cela se passait chez M. Bréhinier, cours d'Alsace Lorraine, à Bordeaux. Par ailleurs, il avait installé un poste émetteur dans le grenier de sa maison, 45 rue Diderot à Mérignac, maison qui servait aussi de lieu de réunion.

Un jour de juin 1943, le jeune Henri Billois, originaire de Royan, décide de ne pas répondre à la convocation que lui ont adressée les services du S.T.O. Il se rend à Bordeaux, espérant trouver une filière qui lui permettrait de disparaître. Les différents contacts qui lui ont été proposés se défilent les uns après les autres. Dépité, le jeune réfractaire reprend sa route. Il sera interpellé par la gendarmerie française qui, consciencieuse, prévient la police de Limoges. Après interrogatoire, les arrestations commencent; 16 juin, les Daguin de Montpon, le 17 Jean Ducros et son fils adoptif Jean Edouard. Celui-ci, interrogé brutalement, doit avouer ce qu'il sait de la filière et sur le rôle joué par son père. Daniel Vinsonneau sera, lui-aussi, mis en cause. Il sera arrêté dans la nuit du 17 au 18 juillet 1943. La perquisition, opérée à son domicile de Mérignac, permettra de découvrir un tract "Résistance" et un revolver à barillet chargé de trois cartouches.

Remis aux bons soins de l'inspecteur Tournadour, spécialiste en la matière, Daniel Vinsonneau est sauvagement interrogè Les coups de cravache se succèdent ! La torture ! Méthode cruelle et inhumaine. Nul ne peut assurer de sa propre tenue face aux bourreaux. Daniel Vinsonneau réussira à limiter les dégâts; saoulé de coups et de douleur, il finira par révéler le nom de Michel Lejoly.

Le 45 rue Diderot La déception de ses bourreaux, non satisfaits des résultats obtenus, apparaît dans le procès-verbal d'interrogatoire daté du 19 juillet 1943 et rédigé par le commissaire Poinsot:

"Mentionnons que, de toute évidence, le sieur Vinsonneau ne dit pas toute la vérité, et qu'il cache notamment les noms des membres de sa dizaine, ainsi que ceux des membres d'autres formations.".

Daniel Vinsonneau resta incarcéré jusqu'au 27 janvier 1944, date à laquelle, chargé en gare de Compiègne, il prenait la direction de Buchenwald où il resta quinze mois.

Il survécut, malgré tout, à ce calvaire et revint au pays.

Il devenait conseiller municipal de la ville de Mérignac, en 1947; il le restera jusqu'en 1971.