Biographie. Résistants honorés. Vincent Jean-Robert. |
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Archives Madame Ginette Vincent
Bordeaux, 1940 - 1944 - René Terrisse 203
7 juillet 1940
-
Jean-Robert Vincent n'a pas encore vingt ans. Il prend la
décision de se rendre à Marseille pour tenter de
s'embarquer en direction de l'Angleterre, afin de prendre sa place dans
le combat. La tentative s'avère infructueuse et il lui faut
envisager de rentrer à Bordeaux.
octobre 1940 -
L'attente aura été
de courte durée. La possibilité lui est offerte
d'entrer dans le groupe de Résistance du lycée
Michel Montaigne.
20 décembre 1940 -
Jean-Robert Vincent est arrêté par les Italiens
qui le remettront aux Allemands. Il est soupçonné
de gaullisme mais, aussi, d'effectuer du radioguidage pour les avions
alliés. Interné au Fort du Hâ, il
subira trois interrogatoires rue de Cursol. Mais les Allemands, faute
de preuve, doivent le relâcher fin mars 1941; trois mois sont
passés.
Août
1941 -
Bien que relâché par les
autorités occupantes, Jean-Robert Vincent reste sous
l'étroit contrôle de la Gestapo qui,
malgré tout, a des doutes sur les activités du
jeune homme. Malgré une étroite surveillance,
celui-ci réussit à partir dans la Vienne
où il pense pouvoir rejoindre l'organisation de
Résistance départementale qui put l'affecter
à la Manufacture de Chatellerault,
réquisitionnée par les Allemands. Il eut pour
chef, tout d'abord, Mathisynski puis, les lieutenants Graff et Motke de
Poitiers.
Dès sa prise de fonction jusqu'à
décembre 1942, la Résistance lui demanda de
relever les plans des nouvelles fabrications
allemandes dans la Manufacture, mais, aussi, la fournitures des plans
des lieux. Il fut encore chargé de l'implantation d'une
organisation de Résistance, tout d'abord au sein de la
Manufacture, puis, dans la ville même avec pour mission de
mettre en place des équipes sabotant
systématiquement les fabrications de l'ennemi.
De décembre 1942 à juillet 1943, sa
tâche se complique. De nouvelles responsabilités
lui échoient. Il est affecté à une
équipe de parachutage pour réception des armes.
(parachutages organisés par "Claude", de Poitiers, et
"Irène", tous deux du réseau Buckmaster).
Le 7 juin 1943, la Gestapo découvre des sabotages dans le
laboratoire de la Manufacture. La chasse est alors aouverte,
Traqué, Jean-Robert Vincent se réfugie
à Nallais s/Usseau à proximité d'un de
ses terrains de parachutage habituel. Les choses vont vite; en juillet,
suite aux trahisons bordelaises, le responsable
Musso est, lui aussi, traqué par la Gestapo. Les lieutenants
Graff et Notke sont obligés de fuir. Le capitaine Lambert,
de Châtellerault, est arrêté. Tous les
agents sont brûlés. Devant le désastre,
la dislocation du groupe est déclarée et la
B.B.C. fait passer l'ordre de dispersion: "Les pommiers ne sont plus en
fleur."
Jean-Robert Vincent, "Claude", reçoit l'ordre de rejoindre
Bordeaux en attendant de pouvoir passer en Savoie.
Quittant la Vienne le 22 août 1943, il arrive à
Bordeaux le 26 août suivant pour se retrouver, seul, le
responsable qui devait l'accueillir étant,
lui-même, sur le point d'être
arrêté.
Retrouver des contacts est difficile. La démarche demande
des
précautions. "Claude", tout d'abord, fait appel à
un ami,
un policier, Pierre Desbarat, afin qu'il recherche les
possibilités dans son entourage. Et puis, se
présente un
sieur Cazalet, Résistant de la S.N.C.F. "Claude", pendant un
mois patiente, sans résultat. Il retrouve le point de chute
de
"Buckmaster", "Christian", puis Monsieur Guillaumet, alias "Geo" de
l'O.C.M. Des contacts sont pris avec "Félix",
André
Fronty du N.A.P et Duché, alias "Biard" d'Arcachon. Grace
à eux, "Claude" renoue avec Paris et fonde bientôt
son
organisation de Résistance en tant que responsable du
mouvement
"Défense de la France".
Ce sera le groupe "Claude"