Biographie. Résistants honorés. Mossé François. |
Mossé François | Retour |
Le combat de Saucats, 14 juillet 1944.
Né à Paris, dans le 8ème, le 14 novembre 1921. Etudiant en Droit et Sciences politiques.
Il entre dans la Résistance à Lyon, en 1940. Arrêté en août 1941, condamné par le tribunal militaire
à un an de prison, le 14 novembre 1941, sa peine est suspendue au bout de quatre mois et demi.
Nommé sous-lieutenant à Nice par ses chefs de la Résistance en 1942. Commande en Maurienne et dans
le Vercors, avec le grade de lieutenant dans l'hiver 1943-1944. Se bat contre les Allemands en
novembre 1943 (la radio de Londres relate l'affaire).
Travaille dans la Résistance à Grenoble. Est recherché par le parquet de Valence. Au printemps 1944
rejoint l'organisation "Maquis du Sud-Ouest". C'est vers la mi-avril 1944 que Denis arrive à Bordeaux,
envoyé par le chef des Maquis de France-Nord, comme adjoint au chef régional des Maquis de la région
B, Antoine.
Au mois de mai, aussitôt après l'arrivée à Bordeaux de Lemaître (Morraglia), chef régional F.F.I,
Denis, qui avait un homonyme à la Gestapo (Lespine) fut obligé de changer de nom et prit celui de
Noël.
C'est dans le courant du même mois qu'il accomplit, dans la région, son premier exploit, le sabotage
de la centrale électrique de Cenon - opération qu'il avait préparée en liaison avec Coudin (alias
Renaud) et qui réussit parfaitement. Après l'explosion, faisant preuve d'un sang-froid admirable,
Noël établit, avec ses camarades, un barrage de police, à la barbe du terrible et sinistre Poinsot.
Noël, était d'ailleurs arrivé à Bordeaux avec une fausse carte de policier.
Il entretenait des relations suivies avec les étudiants et les élèves des classes préparatoires
aux Grandes Ecoles du Lycée de Bordeaux. Son plan, celui dont il rêvait dans son enthousiasme, était
de créer de toutes pièces un maquis de trois ou quatre cent jeunes, dans les environs de Bordeaux.
Il accomplissait les missions dangereuses avec beaucoup d'entrain et un souverain mépris du danger,
assurant les liaisons avec des maquis des Charentes, des Landes, de la Gironde-Sud.
Certain jour, étant allé à Bayonne avec deux camarades pour chercher une caisse d'armes et de
munitions, il dut, avec ce chargement, traverser le pont Saint-Esprit barré par la gendarmerie
allemande. Sans se laisser impressionner, il sortit son revolver et le braqua sur ces deux
camarades qui le précédaient, exhibant sa carte de police, faisant croire aux Allemands qu'il
amenait deux malfaiteurs.
Noël avait bien connu Marc (Chef de l'A.S) qui l'appréciait beaucoup parce qu'il était "terriblement
gonflé". Très jeune, très courageux, plein d'esprit et de gaieté, Noël, était un délicieux camarade
et un chef ardent.