Chronique de souffrance et de lumière, Pierre Boyries.
Hommage aux fusillés de la région bordelaise, Henri Chassaing et Georges Durou.
Histoire de la Résistance, Henri Noguères.

Il était juif d'origine polonaise. Pour certains auteurs, Israël Karp aurait participé au conflit de 1914-1918. D'autres, au contraire, le présente comme un jeune homme.

Il est sur que le samedi matin 24 août 1940, dans la cour de la gare Saint Jean à Bordeaux, où, la musique militaire allemande paradait avant le déroulement du salut au drapeau, un homme, Israël Karp se faisait remarquait par son comportement.

"Il brandissait une menace contre l'armée d'occupation et, de toute façon, il l'insultait."

Arrêté le 24 août, il comparait devant un tribunal de guerre le le 26. Il sera fusillé le 27 dans la lande de Souge. Il fut, semble-t-il, le premier fusillé de France.

L'évènement fut l'objet d'un placardage rouge sang sut les murs de la ville par l'intermédiaire des deux affiches suivantes: (texte reconstitué).

BEKANNTMACHUNG        Am 24 August 1940, ging der Jude Israel Leizer Karp, polnischer Staatsangehoeriger, beim Autziehen des Ehrenzuges sur Flaggenhissung am Babahol St.Jean in Bordeaux mit vorgehaltenem Stock gewaltsam gegen der Tambour-Major und den Spielmannszug der Ehrenwache vor.     Durch Urteil des Feldkriegsgerichts wurde Karp wegen Begehungeiner Gewalttat gegen Angehoerige der deutschen Wehrmacht zum Tode verurteilt.    Der Oberbetehlshaber der Armee hat das Urteil bestaetigt und seine Vollstreekung angeordnet.    Das Todesurteil ist heute morgen durch Erschiessen vollstreckt worden. Bordeaux, den 27, August 1940 DER STADTKOMMANDANT

AVIS    Le 24 Août 1940, le Juif Israël Leizer Karp, de nationalité polonaise, au passage de la Garde d'Honneur, allant hisser le drapeau, se précipita violemment, un bâton devant lui, près de la gare St-Jean de Bordeaux, contre le tambour-major et les musiciens militaires.    Par jugement du Tribunal militaire de guerre, Karp fut condamné, pour acte de violence contre des membres de l'Armée allemande, à la peine de mort.    Le Commandant en chef de l'Armée a confirmé le jugement et en a ordonné l'exécution.    En exécution du jugement, le condamné a été fusillé ce matin. Bordeaux, le 27 Août 1940 LE STADTKOMMANDANT