Hommages aux fusillés de la région bordelaise.

Vincent Gonzalés, de son vrai nom Vincente Gonzalés-Angulo, est né le 24 juillet 1918 à Cestao, province de Biscaye, en Espagne.

Ouvrier du bois, vernisseur, il travaille tout d'abord à l'entreprise Harribey. Là, il adhère à la C.G.T. en 1942. Militant communiste confirmé, il quitte la France et s'engage aux côtés des républicains espagnols dans leur lutte contre le fascisme.

En 1942, il est revenu travailler chez Harribey. Depuis la fin de 1940, il participe à l'action clandestine du P.C clandestin. Il est alors en liaison avec André Guérin, un ancien compagnon de l'entreprise. A l'arrestation de celui-ci, le revolver qu'il possédait est remis à Vincent Gonzalés qui s'en servira dans la nuit du 30 au 31 mai 1942, contre un militaire allemand, route de Toulouse. Arrêté, il est torturé et blessé d'un coup de baïonnette.

La police effectuera une perquisition au domicile de Vincent. La police y trouvera "une bombe cylindrique en métal d'une vingtaine de centimètres de hauteur, munie d'une mèche, des engins paraissant être des explosifs, un étui de revolver contenant 10 balles de calibre 6,35".

Cette arrestation entraînera des contrôles plus poussés dans les quartiers espagnols. Des suspects seront appréhendés.

Vincent Gonzalés sera tout d'abord incarcéré au camp de Mérignac, puis au fort du Hâ, dans le quartier allemand.. Il sera fusillé le 21 septembre 1942. Il avait 24 ans.