Biographie. Résistants honorés. |
Confrérie N.D |
Gatet Laure |
Les femmes dans la Résistance. |
Le convoi du 25 janvier 1943 |
Cahier de la Résistance n°15
Lycée Laure Gatet de Périgueux.
Centre Jean Moulin, Bordeaux.
Elle est née le 19 juillet 1913, à la Maison-Dieu, commune de Boussac-Bourg.
Dès l'école primaire elle se
fait
remarquer par ses
possibilités et passe son certificat d'études
primaire, à Boussac, reçue première du canton. Dispensée de sixième, elle suit sa cinquième et sa
quatrième au lycée d'Aurillac, puis troisième, seconde et terminale au collège de jeunes filles de
Périgueux. Les tableaux d'honneur la suivent, accompagnant les félicitations des divers conseils de
discipline.
Elle passe son diplôme de pharmacienne en 1937, puis, s'intéresse à la recherche en biochimie. Sous
la direction du professeur Louis Genevois elle prépare sa thèse sur la "maturation des raisins des
vignes au nord du Massif central". Thèse soutenue le 23 février 1940 avec la mention "Très honorable"
à l'unanimité du jury et félicitations. Ce travail obtiendra en 1946 le prix attribué par l'office
international de la vigne. Cinq mille francs seront attribués à la mémoire de Laure Gatet pour ses
travaux de thèse.
Étudiante, elle milite dans le groupe catholique du père Dieuzayde. La guerre survient, puis la
débâcle suivie de l'occupation allemande.
Le 19 juin 1940, la Faculté licencie Laure Gatet. Elle
rejoint le professeur Genevois au laboratoire de biologie. Laure garde l'espoir mais elle est
profondément touchée et ne peut retenir ses larmes.
Dès l'automne de 1940, elle prêche la Résistance.
Par l'intermédiaire des frères Cayrol elle adhère au réseau C.N.D (Confrérie Notre-Dame), en janvier
1941, date officielle.
Elle assure les liaisons, avec le grade de sous-lieutenant. Elle porte les messages, soit à la
frontière espagnole, soit en passant la ligne de démarcation pour transmission à Londres ou aux
agents de la zone libre. Un ausweiss lui permettait de faire, toutes les semaines, le trajet Bordeaux-Périgueux; elle déposait, à Sainte Foy
la Grande, le courrier destiné à monsieur de la Bardonie qui, par radio, faisait parvenir à Londres
l'ensemble de ces informations. Chaque semaine, elle subissait une fouille complète à Montpon. Déshabillage
complet. Chaque semaine, elle annonçait en souriant:"Ils n'ont rien trouvé!". Le courrier passait
dans une boîte de poudre à récurer.
Le 10 juin 1942, elle est arrêtée sur dénonciation et emprisonnée à la caserne Boudet. Martyrisée
au Fort du Hâ, elle gardera le silence. Transférée à la prison de la Santé, où elle restera du 14
juin au 12 octobre 1942, elle passera par Fresnes, du 13 octobre au 15 janvier 1943, date où elle
parviendra à Romainville. Et c'est le convoi du 24 janvier 1943 qui la conduira à Auschwitz. Elle
y décèdera le 25 février 1943, sous le matricule n°31833
Chevalier de la Légion d'Honneur. |
Croix de guerre 39/45 avec palmes. |
Médaille de la Résistance avec rosette. |