Biographie. Résistants honorés. Castéra Albert et Castéra Hélène. Castéra Gabriel et Castéra René. |
Castéra Albert | Martyrs S.N.C.A.S.O. | Castéra Hélène |
Femmes dans la Résistance. |
Matricule 31719 |
Hommages aux fusillés de la région bordelaise.
La maison d'Hélène et d'Albert Castéra sert de relais aux responsables clandestins qui assurent des
missions ou des liaisons dans la région jusqu'au 11 juillet 1942 où la police arrête, en gare Saint
Jean, un couple dont les deux valises contiennent armes et tracts contre l'occupant. Ils viennent de
passer la nuit chez les Castéra. C'est l'arrestation, le 13 juillet 1942, du père et de la mère
Castéra qui sont incarcérés au Fort du Hâ.
Hélène, après un transfert à Romainville est déportée à Auschwitz avec le convoi du 24 janvier 1943.
Elle y mourra de dysenterie au mois de mars. Elle est agée de 55 ans. Ces deux fils auront été fusillés
au camp militaire de Souge, le 21 septembre 1942.
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Hommages aux fusillés de la région bordelaise.
Dans le sillage de son père et de son frère, ouvrier hautement qualifié, il rentre à la S.N.C.A.S.O DE
Bègles, comme chaudronnier. Il est né le 9 août 1911, à Bordeaux.
La vie syndicale, à la S.N.C.A.S.O de Bègles, ne fonctionne pas comme dans les autres usines du groupe
où les communistes utilisent le syndicat officiel pour couvrir des activités considérées comme inégales.
A Bègles, il n'y a pas d'élection au comité social; l'assistante est chargée de recueillir suggestions
et réclamations. La C.G.T fonctionne de manière illégale. De même, reconstitué illégalement, le parti
communiste est présent à tous les instants.
De nombreuses arrestations préventives inquiètent Gabriel qui sent la présence des indicateurs que le
commissaire Poinsot place dans les usines. La rumeur laisse entendre qu'un manoeuvre de l'usine aurait
été reconnu habillé en capitaine SS à la barrière Saint Genés à Bordeaux. Intox ou vérité?
Le climat au sein de l'entreprise est de plus en plus tendu et Gabriel décide de passer dans la
clandestinité, comme le lui demande la direction du parti communiste dans le début de l'année 1941.
Gabriel se retrouve dans les Landes, tout proche de la direction du parti qui s'est retirée dans ce
département pour des raisons de sécurité. De son abri il envoie chez ses parents, pour hébergement,
des dirigeants clandestins porteurs de matériels.
Ses activités s'arrêteront le 11 juillet 1942, après l'arrestation en gare Saint Jean, d'un couple qui
vient de passer la nuit chez les parents Castéra. La valise renferme des armes et des tracts.
Soumis à la torture, l'un d'eux donne le nom de leurs logeurs d'un soir. Papa et maman Castéra seront
arrêtés le 13 juillet 1942.
Gabriel Castéra est arrêté le 14 juillet suivant. Il sera fusillé le 21 septembre 1942, au camp militaire
de Souge.
Né le 17 octobre 1909, à Bordeaux, René Castéra est ajusteur à la S.N.C.A.S.O de Bègles. Il est
l'aîné
de trois enfants. Il est d'une famille où chacun s'intéresse à la politique. Le front populaire les
motive. Et puis, la guerre d'Espagne...
Dénonçant le pacte de Munich, il distribuera les tracts du parti communiste. Soutenant les républicains
espagnols, il appelle à la solidarité et participe à des collectes périodiques pour la fourniture des
vêtements et de la nourriture nécessaires.
Les Allemands sont là. La police, qui a appris la disparition dans la clandestinité de son frère Gabriel
surveille René de près. Celui-ci pense avoir échappé au coup de filet dans lequel ses parents se sont
laissés prendre, le 14 juillet 1942. En réalité, René est filé par la police et, tout simplement, il
livrera son frère Gabriel en voulant le prévenir du danger.
René Castéra est arrêté le 14 juillet. Il sera fusillé le 21 septembre 1942, au camp militaire de
Souge.